jeudi 13 janvier 2000

LES TUMEURS DU SEIN

LES TUMEURS DU SEIN

I-TUMEURS BÉNIGNES : n LE FIBRO-ADÉNOME: A-Introduction: Touche surtout la jeune ♀ entre 18 et 40 ans. B-Etiopathogénie: La cause est inconnue mais il existe un facteur hormonal pendant la période d'activité génitale (puberté à la ménopause) La tumeur devient douloureuse et augmente de volume avant les règles et se stabilise ou régresse à la ménopause.

C-Macroscopie: Révèle
1-Nombre: Unique ou multiple.2-Siège: Sur l'un ou sur les deux seins.
3-Forme: Ronde ou polylobée.4-Ø: croissant avec le temps, de quelques mm à quelques cm.
5-Consistance: Ferme ou dure.

6-Mobilité: Mobile à la palpation par rapport au plan superficiel (cutané) et profond (muscles pectoraux.) 7-La tranche de section est blanchâtre, d'aspect fasciculé, limitée par une fine capsule, importante pour l'énucléation(chirurgie) D-Histologie: 2 composantes

  1. L'épithélium glandulaire: Fait de tubes glandulaires hyperplasiques, de taille et de forme variable donnant des tubes avec lumière réelle, dilaté, kystique ou collabées avec lumière virtuelle, étirée et effilée. L'épithélium présente 1 ou 2 assises cellulaires régulières, souvent aplaties et sans anomalies cytonucléaires ni mitotiques.

  2. La conjonctive ou stroma: D'abondance variable d'un secteur à l'autre, c'est un tissu palléal (de soutient), de cellularité

moyenne, parfois hyalin. Le remaniement peut être kystique, calcaire ou œdémateux. E-Evolution: Bénigne avec légère augmentation de volume pendant la période d'activité génitale. F-Traitement:

1) Surveillance, en cas de tumeur non-douloureuse, non-gênante avec contre-indication de toute contraception orale. 2) Exérèse chirurgicale totale, en cas de tumeur douloureuse et/ou posant un problème psychique, avec recherche d'autres foyers, sinon, la récidive est de règle.

o LE PAPILLOME INTRA-CANALICULAIRE:

A. Introduction: C'est une tumeur rare, pouvant apparaître à tout age, mais surtout entre 30 et 50 ans, siégeant dans les canaux galactophores principaux.

B. Clinique: Se manifeste souvent par un écoulement séreux, sanglant ou séro-sanglant spontané ou provoqué.

C. Galactographie: Révèle avec précision le canal dilaté.

D. Macroscopie: Révèle une tumeur molle et friable avec canal dilaté, kystique avec des végétations (papilles) ulcérées et hémorragiques, attachées à la paroi du canal par un pédicule.

E. Histologie: Révèle

1- De multiples papilles centrées par un axe conjonctivo-vasculaire et tapissées de cellules épithéliales cubiques ou cylindriques régulières.

F. Evolution: Le plus souvent bénigne.

G. Traitement: 1) Exérèse totale pour éviter les récidives.

p LA TUMEUR PHYLLODE: A-Introduction: C'est un fibro-adénome géant, touchant la ♀ d'age mûr (1% des fibro-adénomes du sein.) B-Macroscopie: Révèle

1-Nombre: Une masse unique 2-Forme: Multinodulaire, arrondie et circonscrite. 3-Ø: géant, facilement 10 à 20 cm. 4-Consistance: Ferme. 5-Mobilité: N'adhérant pas aux tissus voisins. 6-La tranche de section est blanchâtre, ferme avec de nombreuses plages d'hémorragie, de nécrose et de

dégénérescence kystique. C-Histologie: 2 composantes

  1. L'épithélium glandulaire: Pauvre, renferme moins de tubes glandulaires que l'adéno-fibrome précédent. Ces derniers ont 2 assises cellulaires ± régulières.

  2. Le stroma: Riche, très cellulaire, fait de cellules fusiformes à noyaux parfois hyperchromatiques, disposées en faisceaux entre-croisés ou tourbillonnants. L'activité mitotique est présente, voir importante avec parfois des anomalies et des monstruosités au niveau du stroma.

D- Evolution: Lente au début, s'accélère ensuite pour atteindre un volume considérable. La tumeur est dans 90% des cas bénigne et dans 10% des cas malignes (sarcophyllode.) classée en 4 grades. Les métastases se font par voie sanguine. q L'ADÉNOME DU SEIN:

A. Introduction: C'est une tumeur rare.

B. Histologie: Révèle une structure adénomateuse avec

  1. Un épithélium glandulaire: Riche avec des tubes glandulaires réguliers.

  2. Un stroma: Réduit, avec très peu de tissu palléal. Un véritable tamis. La tumeur étant bien encapsulée.

II-TUMEURS MALIGNES :

Facteurs de risque: 1-L'hyperœstrogénie (ex: ménopause naturelle tardive et traitement œstrogénique exogène prolongé.) 2-La contraception prolongée. 3-L'hyperplasie corticale de l'ovaire (même après la ménopause.) 4-La ♀célibataire, sans enfant ou ayant un enfant tardivement (après 35 ans.) 5-Les études supérieures longues (stress.) 6-L'expérimentation.

A-LES TUMEURS MALIGNES GALACTOPHORIQUES : 1 LES TUMEURS NON-INFILTRANTES (IN SITU) n LE CARCINOME PAPILLAIRE:

A. Clinique: Le papillome se traduit par un écoulement séreux, hémorragique voir des 2 à la fois.

B. Macroscopie:

1- Consistance: Molle, friable, souvent hémorragique et située dans une cavité kystique. Le caractère hémorragique est surtout dû aux ulcérations et aux foyers de nécrose.

C. Histologie: Révèle 1-Des papilles: Centrées par des axes conjonctivo-vasculaires, tapissées par un épithélium cylindrique ou cubique. Dans

la majorité des cas, il y a peu d'anomalies cytonucléaires et des mitoses rares. 2-Le stroma: Est peu abondant.

D. Pronostic: Bon.

o LE COMMIDOCARCINOME ou CARCINOME INTRA-GALACTOPHORIQUE SOLIDE:

A. Macroscopie: C'est une tumeur à structure massive, avec des foyers de nécrose réalisant plusieurs nodules qui vont distendre la glande.

B. Histologie: Révèle

1- Une prolifération épithéliale: Endocanalaire de cellules néoplasiques avec épaississement de la paroi des canaux. Les anomalies cytonucléaires sont plus importantes que dans le carcinome papillaire.

C. Pronostic: Moins bon.

2 LES TUMEURS INFILTRANTES n LES CARCINOMES CANALAIRES INFILTRANTS:

A. Introduction: La tumeur siège dans la glande mammaire ou sur des seins surnuméraires (ligne inguino-axillaire.) Le cadran supéro-externe est le plus touché puis le central et enfin le supéro-interne.

B.Macroscopie: Révèle une tumeur
1-Nombre: Non-unique.2-Forme: Mal-limitée et spiculée.
3-Ø: Variable selon la durée d'évolution, souvent de 2 à 3 cm4-Consistance: Dure.

5-Tranche de section: Grisâtre, parfois jaunâtre et présentant des remaniement nécrotiques et hémorragiques avec une infiltration lymphocytaire superficielle (peau d'orange.)

C. Histologie: Révèle

1-Une prolifération épithéliale: Très bien différentiée, formant des tubes glandulaires de taille et de forme variables selon la durée d'évolution, à lumière vraie ou virtuelle rarement différentiées, avec un mélange de tubes glandulaires avec des cellules. [Plus la cellule est différentiée, plus les anomalies cytologiques sont moindres (mitoses atypiques.) Et plus la tumeur est peu

ou pas différentiée, plus les anomalies cytologiques et les mitoses atypiques sont importantes.]

2- Le stroma: Est variable d'une tumeur à l'autre et d'un secteur à l'autre dans une même tumeur. Il est généralement fibreux et dense, parfois étouffant complètement la prolifération épithéliale et apparaissant sous forme de plages correspondant aux squames. Il existe toujours un remaniement inflammatoire, hémorragique et nécrotique.

D. Evolution: Variable, dépend de la précocité du diagnostic. Le pronostic est bon si la tumeur <>

o LE CARCINOME COLLOÏDE MUQUEUX:

A. Macroscopie: Révèle une tumeur 1-Forme: Arrondie et ± encapsulée. 2-Consistance: Molle. Gélatiniforme et transparente lorsque la tumeur a une sécrétion mucoïde. 3-Tranche de section: Révèle un aspect homogène, grisâtre ou bleuâtre et brillant.

B. Histologie: Révèle

1-Une prolifération épithéliale: Faite de cellules carcinomateuses irrégulières à sécrétion mucoïde intracytoplasmique et aux noyaux déjectés en périphérie donnant l'aspect en "bague à chaton". Les cellules sont indépendantes et peuvent même flotter dans une plage de mucus. PAS (+)

p LE CARCINOME MÉDULLAIRE:

A. Introduction: C'est un cancer dont les métastases ganglionnaires sont tardives.

B. Macroscopie: L'épithélium médullaire présente certaines particularités 1-Taille et Mobilité: L'épithélium acquière un volume assez important sans adhérer aux téguments. 2-Forme: Arrondie, relativement bien limitée mais non-encapsulée. 3-Tranche de section: Blanc-jaunâtre avec des plages de nécrose et d'hémorragie fréquentes et étendues.

C. Histologie: Révèle 1-Une prolifération épithéliale: Formant des massifs tumoraux de grande taille et comprenant de nombreux amas lymphocytaires avec parfois des centres germinatifs. 2-Le stroma: Est très abondant avec des remaniement nécrotiques et hémorragiques assez importants.

B- LES CARCINOMES LOBULAIRES : n L'ADÉNOCARCINOME LOBULAIRE NON-INFILTRANT:

A. Introduction: C'est un adénocarcinome in situ.

B. Clinique: La lésion est totalement asymptomatique et de découverte fortuite.

C. Pronostic et traitement: La guérison est totale après mastectomie.

o L'ADÉNOCARCINOME LOBULAIRE INFILTRANT:

Introduction: Représente 10% des carcinomes du sein. Ce cancer ressemble à une squirrhe parfois différentiée, parfois anaplasique. Il se caractérise par la disposition de ces cellules "en file indienne".

C-LES CARCINOMES RARES : n L'ADÉNOCARCINOME APOCRINE: Dérive des éléments apocrines de la glande mammaire.

o LES CYLINDROMES ou CARCINOME ADÉNOÏDE KYSTIQUE: Rare. p LE CARCINOME ÉPIDERMOÏDE. q LA MASTITE CARCINOMATEUSE:

A. Clinique: Se traduit par un sain augmenté de volume, constituant un bloc invasif induré et œdématié dans lequel la masse tumorale est difficilement palpable. Les téguments recouvrant la glande sont rouges, chauds, douloureux et œdématiés. Le mamelon est parfois rétracté.

B. Histologie: Révèle une particularité

1-L'abondance et la précocité des infiltrations néoplasiques dans les lymphatiques surtout sou-cutanés. r LA MALADIE DE PAGET DU SEIN:

A. Introduction: Affection cutanée particulière suivie d'un véritable cancer. Elle est rare et touche aussi bien l'♂ que la ♀.

B. Clinique: L'affection se traduit par une lésion ulcéreuse et croûteuse du mamelon qui va prendre l'aspect d'un eczéma du mamelon à ne pas banaliser.

C. Traitement: Corticoïdes (donc précédé par une biopsie.)

D. Histologie: Révèle

1-Un envahissement de l'épithélium cutané par des cellules néoplasiques de grande taille, arrondies, à cytoplasme clair et volumineux, disposées isolément ou en petits groupes, particulièrement au niveau de la couche profonde de l'épithélium de la peau. Cette lésion s'accompagne généralement d'une réaction inflammatoire chronique.

D-LES SARCOMES (TUMEURS CONJONCTIVES) :

Rares (moins de 1% des cancers mammaires.) Représentés essentiellement par n LE FIBROSARCOME. o LE LIPOSARCOME. p L'ANGIOSARCOME: Tumeur très redoutable et très maligne.

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