LES FACTEURS DE LA CONSOMMATION MÉDICALE
I-DÉFINITIONS :
La consommation, selon les économistes, est l'usage des biens. Elle est aussi un acte social et, en tant que tel, elle reflète les habitudes, rites, coutumes…
La consommation finale est l'usage d'un bien qui n'engendre pas d'autres biens économiques (ex: contempler une œuvre d'art…) Inversement,
La consommation productive est l'usage d'un bien pour produire d'autres biens (ex: utiliser un tracteur pour labourer la terre…)
L'offre est la quantité de biens et services, que le médecin (vendeur) est prêt à offrir pour un prix donné.
La demande est la quantité de biens et services (capitaux), que le malade (acheteur) est prêt à acquérir à un prix donné, selon le revenu et la préférence.
II-LA CONSOMMATION MÉDICALE ET L'ÉCONOMIE DE LA SANTÉ :
Dans l'économie classique, la consommation suit le schéma suivant: L'offre et la demande (cette dernière étant la source de l'acte de consommation) sont confrontés dans un marché, il en résulte un prix. Ce schéma suppose leur indépendance.
Dans l'économie de santé, il existe surtout une domination exercé sur le consommateur par l'offre que par la demande. Donc, le schéma de l'économie classique ne peut être appliqué dans ce domaine et il n'existe pas de marché médical au sens propre.
Dans la majorité des cas, le choix ne revient pas au malade mais au médecin, qui décide de la consommation nécessaire (acte opératoire, examens biologiques de labo, examens radiologiques…) Le recours à la consommation médicale relève plus pour le malade de la nécessité que du désir.
Le passage de la demande à la consommation est largement tributaire des moyens. Pour que les besoins de soins ressentis et demandés soient suivis d'une consommation médicale, il faut que les moyens médicaux soient suffisants. Il ne faut cependant pas négliger les besoins ressentis et exprimés, entraînant une consultation médicale mais dont les prescriptions médicales ne sont pas suivies, dominée par les maladies dites de civilisation au dépend, notamment, des maladies infectieuses.
III - LES FACTEURS DE VARIATION DE LA CONSOMMATION MÉDICALE :
1- Facteurs médicaux proprement dits:
- 1.Les progrès des connaissances médicales.
- 2.Les progrès des techniques de la médecine.
2- Facteurs épidémiologiques:
Depuis quelques décennies, il existe une évolution de la morbidité, qui est de plus en plus affections, tant diagnostique que thérapeutique, s'avère de plus en plus onéreuse. 3-Facteurs socioéconomiques:
L'age: Les besoins et les dépenses médicaux sont maximaux aux 2 extrêmes, ils sont importants chez le nourrisson, décroissent rapidement pour atteindre un minimum autour de 10 ans puis augmentent régulièrement avec l'age.
Le sexe: Les besoins et les dépenses médicaux semblent plus important chez la ♀ depuis 15 ans jusqu'à la ménopause, notamment à cause de la maternité et la contraception. Passé cet age, les ♀ sont moins souvent hospitalisées que les ♂ jusqu'à 70 ans où les différences s'atténuent.
La catégorie socioprofessionnelle:
- 1-Les catégories socioprofessionnelles: Au nombre d'une 10aine, formant des groupes de population ayant en gros un niveau de vie identique et un comportement analogue. Cette classification est cependant ambiguë car certaines catégories regroupent des individus ont des revenus sensiblement différents.
- 2-Le niveau d'instruction: La consommation médicale est plus importante chez les individus instruits, vue qu'ils sont plus sensibles à leur état de santé et hésiteront moins à consulter.
- 3-La situation géographique: La consommation médicale est influencée par l'urbanisation, elle est plus importante chez les citadins que chez les ruraux.
- 4-Les facteurs sociaux proprement-dits: Correspondent à l'extension du champs de la médecine, avec la médicalisation de toute une série de problèmes sociaux lui échappant auparavant (inadaptation scolaire, délinquance, toxicomanie, alcoolisme…)
- 5-La taille du ménage: La consommation médicale individuelle est d'autant plus importante que le ménage est restreint.
- 6- La couverture sociale: La consommation médicale est logiquement plus importante chez les individus protégés (assurés) que chez les non-assurés.
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