LA SCHIZOPHRÉNIE
I-DÉFINITION : La schizophrénie "SX" ou discordance intra-psychique est une psychose chronique de l'adulte jeune, caractérisée par un syndrome de discordance, un syndrome hallucinatoire et des idées délirantes mal-systématisées. La SX se caractérise par une transformation profonde de la personnalité qui cesse de construire toute communication avec le monde extérieur pour se perdre dans un monde autistique et délirant. C'est une affection grave, touchant 1% de la population juvénile (15 à 35 ans) mondiale. Elle s'observe dans tous les pays, toutes les races et toutes les sociétés.
II-ÉTIOPATHOGÉNIE : L'étiopathogénie est multifactorielle
1/ Facteurs génétiques: Très probables d'après les constatations du risque schizophrène dans les familles à hérédité psychiatrique chargée.
2/ Facteurs biochimiques: Par altération de la transmission dopaminergique et sérotoninergique dans le cortex pré-frontal.
3/ Facteurs toxiques et pharmacologiques: Par rapprochement des lésions du schizophrène à celles des pharmaco-psychoses induites par les psychodysleptiques hallucinogènes (perturbation du SNC et périphérique.4/ Facteurs environnementaux ou théorie de la communication: Selon Paloalto, "La relation du double lien où le patient, durant son enfance, reçoit de façon répétitive et prolongée à des messages contenant 2 informations complémentaires, mais contradictoires. A ces sollicitations paradoxales, l'enfant ne peut répondre que d'une façon inadéquate. Il est ainsi bloqué dans le système du double lien car il est en situation qui lui interdit de reconnaître les contradictions du message".
La SX est ubiquitaire, elle existe dans toutes les cultures. Cependant, l'isolement social (immigration) et les sociétés industrielles ont été jugées schizophrénogènes.
III-DIAGNOSTIC CLINIQUE :
™ Début: C'est le mode d'entrée dans la SX
Mode d'entrée aigu:
1-L'expérience délirante primaire: Réalise un tableau évoquant une bouffée délirante (avec un début brutal, activité délirante aiguë, hallucinations avec adhésion immédiate au délire.) L'évolution vers la SX est soupçonnée devant
1) La systématisation des délires.
2) L'importance de l'automatisme mental.
3) L'existence de signes de discordance.
4) L'existence d'une personnalité prémorbide de type schizoïde.
2-Les troubles thymiques atypiques: rappelant les accès maniaques ou dépressifs mais le tableau est infiltrée de
1) Discordance.
2) Bizarrerie du comportement.
3) Stéréotypie gestuelle et verbale.
4) Ambivalence (2 phrases contradictoires) et ambitendance (2 gestes contradictoires).
3-L'état pseudo-confusionnel.
Mode d'entrée subaigu (progressif):
1-Modification du caractère et du comportement: Avec
1) Morosité (tristesse.)
2) Froideur affective.
3) Tendance au repli et à l'isolement.
4) Opposition systématique à l'entourage.
5)Baisse du rendement scolaire.
6) Emballement exclusif pour les doctrines idéologiques ou religieuses.
2-Troubles de la conduite sociale: Avec
2-Troubles de la conduite sociale: Avec
1) Passage à l'acte auto ou hétéro-agressif.
2) Tentative de suicide.
3) Délinquance.
4) Fugues.
5) Prostitution.
6) Toxicomanie.
1) La sphère affective: Avec émoussement affectif ou froideur réalisant un état d'indifférence et de désintérêt. Cet état peut être entrecoupé d'émotions intenses, inexplicables et inadaptées. Derrière cette froideur apparente, il existe une vie affective très riche mais contradictoire.
2) La sphère intellectuelle (pensée): Avec
3-Syndrome pseudo-névrotique: Se traduit par une symptomatologie d'apparence névrotique obsessionnelle, phobique ou hystérique mais avec un caractère bizarre et étrange vue l'existence du syndrome de discordance.
™ Phase d'état: Type de description : La schizophrénie paranoïde
Comporte 3 syndromes majeurs dans la maladie schizophrénique
Comporte 3 syndromes majeurs dans la maladie schizophrénique
1-Le syndrome de discordance: Exprime le défaut d'unité et de cohésion de la personnalité dans les 3 sphères
1) La sphère affective: Avec émoussement affectif ou froideur réalisant un état d'indifférence et de désintérêt. Cet état peut être entrecoupé d'émotions intenses, inexplicables et inadaptées. Derrière cette froideur apparente, il existe une vie affective très riche mais contradictoire.
2) La sphère intellectuelle (pensée): Avec
- Troubles du cours de la pensée, discontinue avec barrage idéique ou fading mental (coupure respectivement nette ou progressive du cours de la pensée, repris brutalement)
- Troubles du contenu de la pensée, avec diffluence, associations idéiques absurdes dans un discours incompréhensible, rationalisme morbide (raisonnement pseudo-logique tendant à expliquer des réactions) et troubles du langage réalisant au max une schizophasie (langage totalement incompréhensible avec dysarthrie sémantique et syntaxique.)
- Bizarrerie du comportement.
- Stéréotypie gestuelle.
- Paramimies (sourire inadéquat, grimaces.)
- Impulsions paradoxales (gestes brutaux que court-circuite la conscience "violence sur une base calme".)
3- L'autisme: Désigne la perte du contact avec le système de réalité, la rupture avec le monde extérieure et le repli dans un monde interne chaotique et impénétrable. Ce vécu devient progressivement la réalité pour le malade.
IV-FORMES CLINIQUES :
1) L'hébéphrénie: Avec un syndrome déficitaire prédominant avec inhibition psychomotrice extrême, indifférence, repli, apragmatisme et clinophilie (tendance à garder le lit) Le délire est pauvre, peu exprimé avec impulsions paradoxales plus grave et plus résistant au traitement. L'association, fréquente, avec la catatonie réalise la forme hébéphréno-catatonique avec stupeur (immobilité), catalepsie (tendance à conserver les attitudes) et oppositionisme.
2) La schizophrénie simple: Non-délirante avec juste uns bizarrerie du comportement.
3) L'héboïdophrénie: C'est une forme pseudo-psychopathique avec impulsivité, réactions médico-légales (toxicomanie, agression, viol, meurtre, etc.), mais avec une discordance affective, comportementale et affective.
4) La schizophrénie dysthymique ou pseudo-affective: Associe des troubles thymiques importants (dépressifs ou maniaques) avec une activité délirante et hallucinatoire et un syndrome de discordance persistants dans les intervalles libres.
V-ÉVOLUTION : L'évolution dépend de la forme clinique, la qualité de la prise en charge, la qualité de l'entourage et la rapidité du traitement. Après une prise en charge correcte, il y a plus de 50% des guérison sociale avec stabilisation clinique. La stabilisation clinique avec suspension des symptômes s'accompagne parfois de séquelles dépressives ou pseud névrotiques, c'est la cicatrisation pseudo-névrotique de la schizophrénie. La guérison authentique et définitive est rare.
VI-TRAITEMENT :
Chimiothérapie par les Neuroleptiques en traitement d'attaque par voie parentérale associant
1 Neuroleptiques incisifs, à action antipsychotique sur le délire et les hallucinations, type Haldol®
2 Neuroleptiques sédatifs, à action anxiolytique, sédative sur l'agitation psychomotrice et déshinibitrice sur le repli et le ralemntissement psychomoteur, type Nozinan®.
Schéma;
1 Neuroleptiques incisifs, à action antipsychotique sur le délire et les hallucinations, type Haldol®
2 Neuroleptiques sédatifs, à action anxiolytique, sédative sur l'agitation psychomotrice et déshinibitrice sur le repli et le ralemntissement psychomoteur, type Nozinan®.
Schéma;
-Voie IM avec Haldol® en Amp de 5mg, à 15 mg/jr + Largactil® e, Amp de 25 mg, à 75 mg/jr.
-Relais oral après sédation de l'agitation et de l'angoisse avec Haldol® en Gttes à 2‰, 150 Gttes/jr en 3 prise + Largactil® en Cp de 25 mg, 3 Cp/jr + Trihexiphénidil LP (correcteur des effets des NLP) ou Dépakine®.
-On peut utiliser les neuroleptiques à action prolongée "NAP", dont la deni-vie est de 15 jr à 1 mois et qui offrent plus de sécurité d'emploi permettant la diminution de la dose journalière: Type Haldol décanous en Amp de 50 mg, au double de la dose orale, à répéter chaque mois.
-L'arrêt du traitement est exceptionnel et n'est envisagé qu'en cas de rémission nette et très prolongée. En cas de SX hébéphréno-catatonique. En cas de forme résistante à toute thérapeutique. En cas de contre-indication à la chimiothérapie.
Electroconvulsivothérapie (sismothérapie.)
Electroconvulsivothérapie (sismothérapie.)
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