jeudi 13 janvier 2000

LE CANCER DU COL UTÉRIN

LE CANCER DU COL UTÉRIN

I-INTRODUCTION : Le cancer du col "CDC" est un fléau touchant les pays en voie de développement, il occupe la 2e place après le cancer du sein.

II-ÉPIDÉMIOLOGIE :

Le CDC survient sur des lésions préexistantes (infectieuses, dysplasique ou traumatiques)

Ce sont les infections, surtout virales qui favorisent la genèse du cancer du col. Les facteurs de risque sont 1-Les antécédents d'infections virales:

a-Les HPV (Human papillomavirus): Associé au cancer du col dans 80% des cas, c'est un virus à ADN, sexuellement transmissible avec 2 pic (entre 20 et 24 ans et entre 40 et 45 ans), comprenant plus de 80 sous-groupes "s/g" (à faible risque: s/g 6, 11, 42 et 43, à risque intermédiaire: s/g 33, 35 et 51, à haut risque: s/g 15, 16, 18 et 45) et responsable de condylome, ou verrue génitale très contagieuse (due à "HPV" 6 et 11.) et devant obligatoirement être traitée par électrocoagulation au laser.

b-Le HVS2 (virus herpès simplex type 2.)

c-Les papovea virus (condylomatose à risque élevé.)

2-Les antécédents dysplasiques: Représentent le lit du cancer du col. Ce sont des lésions acquises et asymptomatiques associant des anomalies de maturation, de dédifférenciation et de multiplication du tissu épithélial. Elles sont classées en Cervical Intra-épithélial Néoplasique "CIN"1, 2 et 3.

3-La précocité du 1er rapport sexuel (avant l'age de 17 ans = risque infectieux important.) 4-L'hygiène génitale défectueuse (mauvaise hygiène = infections chronique = lésions chroniques.) 5-La multiplicité des partenaires (au-delà de 3 partenaires = risque infectieux x15) 6-La profession itinérante du mari (risque d'infections ailleurs.) 7-La multiparité (risque d'infection et de traumatisme.) 8-Le niveau socioéconomique précaire (pauvreté = hygiène précaire et multiparité.) 9-La contraception hormonale à long terme (induit des lésion dysplasiques = lit du cancer du col.) 10-Le tabagisme (rarement en cause, de part son rôle immunosuppresseur et interférant dans le métabolisme de la vitamine A. Tabac + HPV

= risque de dysplasie = risque de CDC.)

11-Le sperme (selon certains auteurs: action mutagène de l'ADN des spermatozoïdes = modifications des cellules indifférenciées)

12-Les facteurs génétiques: Possibilité d'un facteur familial. Par ailleurs, le risque de CDC est plus important dans le groupe

sanguin A.

III-DÉPISTAGE : Evaluation des facteurs de risque. Frottis cervico-vaginal rigoureux pour étude cytologique, confirmé plus tard par biopsie (à visée thérapeutique.) Colposcopie, réalisée en 3 temps a-Examen du col sans préparation. b-Test à l'acide acétique à 2%. c-Test de Schiller (au lugol.) Biopsie

LA CYTOLOGIE ALERTE, LA COLPOSCOPIE LOCALISE ET LA BIOPSIE CONFIRME ET TRANCHE.

Dosage des marqueurs tumoraux: SCC (Squamous Cell Carcinome) et ACE (Antigène Carcino-Embryonaire) dont la sensibilité est de l'ordre de 1/3.

IV-LES CANCERS DU COL UTÉRIN : A-LES TUMEURS ÉPITHÉLIALES: Représentent plus de 99% des CDC. n LE CARCINOME IN SITU (ÉPITHÉLIOMA INTRA-ÉPITHÉLIAL): ™ Clinique: Asymptomatique, découvert fortuitement lors d'une consultation ou d'un examen systématique de routine chez

une ♀ en période d'activité génitale (intérêt de faire au moins 1 frottis cervico-vaginal chaque 3 ans chez la ♀ mariée.) Macroscopie: Normale (lésions infra-macroscopiques.) Histologie: Identique à celle du cancer invasif avec cependant quelques particularités

1-Situation: Au niveau de l'épithélium. 2-Limites: En profondeur, la membrane basale qui reste infranchissable, continue et non-rompue. Latéralement par des limites nettes "en coup de hache". 3-Localisation: Au niveau de l'épithélium malpighien de surface de l'exocol, au niveau de l'épithélium cylindrique

(glandulaire) de l'endocol ou au niveau de la jonction entre endo et exocol (zone sensible et fragile de dédifférenciation.) 4-La prolifération épithéliale présente une désorganisation de l'architecture des assises cellulaires. 5-Les anomalies cytonucléaires sont présentes. Le carcinome in situ est le plus souvent peu différentié et peu mature.

Evolution: En l'absence de traitement, le carcinome devient en quelques années invasif. Alors que diagnostiqué et traité tôt, la guérison est obtenue avec une récidive de 10% (chirurgie mal-faite ou carcinome multifocal.)

o LE CARCINOME ÉPIDERMOÏDE INVASIF: ™ Clinique: Les formes évoluées peuvent se traduire par

1-Des métrorragies. 2-Des saignement post-coïtaux. ™ Macroscopie: La tumeur peu se présenter sous forme

Toute tumeur va essayer de reproduire le tissu dont elle est issue!

1-De choux-fleur.

2-De tumeur exophytique.

3-De tumeur ulcérée.

4-De tumeur infiltrante.

1-La tumeur peut être très bien différentié, bien différentié, moyennement différentiée, peu ou pas différentiée. 2-Si la tumeur est bien différentiée = présence de globes cornés de maturation (kératine.)

3-La prolifération épithéliale se dispose en plages, massifs, cordons ou cellules indépendantes.

4-Les anomalies cytonucléaires et mitotiques sont importantes.

5-Le stroma Fibreux et infiltré d'éléments inflammatoires polymorphes avec parfois des remaniement nécrotiques et hémorragiques. ™ Evolution: Après diagnostic précoce et traitement correct, la survie est de 20 à 30 ans. Tout retard du diagnostic compromet le pronostic vital.

p L'ADÉNOCARCINOME: ™ Introduction: Il est moins fréquent que le Kc épidermoïde (5 à 6% des Kc.) ™ Macroscopie: Identique à celle du cancer épidermoïde. ™ Histologie: (Epithélium glandulaire)

1-Si le cancer est bien différentié = production de tubes glandulaires avec lumière et sécrétion.

2-Si le cancer est moyennement différentié = production de tubes glandulaires avec lumière réduite ou virtuelle (absente.)

3-Si cancer peu différentié = pas de production.

4-Localisation: Au niveau de la jonction endocol-exocol ou au niveau des tubes glandulaires.

5-Ce cancer pose le problème de diagnostic différentiel avec l'hyperplasie glandulaire de l'endocol.

6-Il pose également le problème de l'origine, primitive du col ou métastase d'un organe glandulaire (sein, estomac, côlon.) Il faut procéder par élimination.

B-LES TUMEURS NON-ÉPITHÉLIALES: n LE LÉIOMYOSARCOME: C'est une tumeur rare, survenant entre 30 et 60 ans.

o LE RHABDOMYOSARCOME: C'est une tumeur maligne des rhabdomyoblastes, touchant surtout la jeune fille. p LE MÉLANOME MALIN. q LES TUMEURS SECONDAIRES:

 Envahissement par une tumeur du voisinage (rectum, vessie et endomètre.)  Métastase d'un cancer éloigné (sein, rein et estomac.)

V-EXTENSION DU CANCER DU COL:
A-EXTENSION LOCO-RÉGIONALE:
1-Le massif cervical.2-Le vagin.
3-Les paramètres.4-La vessie.
B-EXTENSION A DISTANCE:

1-Par voie lymphatique: Le cancer du col est un cancer lymphophile.

2-Par voie sanguine.

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