mardi 4 janvier 2000

Cours LES HEPATITES VIRALES

LES HEPATITES VIRALE

I- DEFINITION – EPIDEMIOLOGIE :

L'hépatite traduit l'atteinte primitive du foie en rapport avec des virus hépatotropes avec possibilité de manifestations cliniques extra-hépatiques.

Elle est due à 6 virus classés en 2 catégories: ˜ Virus 'A' et 'E' dont la transmission est orale (digestive) et qui sont responsables de maladies aiguës. ˜ Virus B, C et D dont la transmission est parentérale (inoculation par le sang.) L'hépatite D accompagne la B. Pour

l'hépatite C, elle est généralement asymptomatique et plus fréquemment anictérique. 
˜ Récemment, on a isolé le virus G. 

Chaque virus entraîne une réponse sérologique spécifique.

II-L'HEPATITE VIRALE A:

Elle est due à un virus à ARN non enveloppé.

Le réservoir est humain.

La contamination est digestive (orale.) Elle est due aux mauvaises conditions d'hygiène.

Elle touche l'enfant et l'adulte jeune (en dessous de 16 ans.)

Elle est endémo-épidémique, contagieuse et à déclaration obligatoire.

A- Clinique: L'hépatite Virale A 'HVA' est généralement bénigne. Elle est toujours aiguë, il n'y a pas de formes chroniques. Les formes asymptomatiques sont les plus fréquentes (90%.) Dans les 10% restantes :

L'incubation est de 2 à 6 semaines.

La phase pré-ictérique: dure entre 7 et 10 jours et elle est caractérisée par
-Un syndrome pseudo-grippal avec fièvre, céphalées, myalgiesarthralgies eturticaires
-Des signes digestifs avec nausées et vomissementsanorexie et douleurs abdominales

- Une asthénie intense.

La phase ictérique: Caractérisée par l'apparition d'un ictère d'abord conjonctivale puis généralisé accompagné de selles décolorées et d'urines foncées.

L'évolution est favorable et la guérison est spontanée en 10 jours. Elle confère une immunité solide
B-Biologie: Marquée par: 

Un syndrome de cytolyse hépatique avec augmentation des Transaminases hépatiques (ASAT ou TGO et ALAT ou TGP.)

Fer sérique augmenté.

Un syndrome de rétention biliaire avec hyperbilirubinémie à prédominance de bilirubine conjuguée.

Une choléstase intra ou extra-hépatique avec Phosphatases alcalines augmentées.

Pas de signes d'insuffisance hépato-cellulaire. 
C-Diagnostic sérologique: Recherche les IgM et les IgG anti-HVA. Les IgG persistant plusieurs années. 
D-Prévention

Pas de traitement curatif.

Mesures d'hygiène individuelles et collectives.

Vaccinothérapie non obligatoire en 2 injections à 1 moins d'intervalle avec rappel après 12 mois.

III-L'HEPATITE VIRALE E:

Elle est due à un virus à ARN.

La contamination est digestive.

La transmission est rarement directe manuportée, elle est surtout indirecte hydrique.

Elle touche les adultes et plus les hommes que les femmes.

Elle est endémo-épidémique, de découverte récente en 1990. 
A-Clinique: Elle est pratiquement identique à l'HVA, il n'y a pas de formes chroniques. 

L'incubation dure 40 jours en moyenne.

La forme aiguë est très souvent ictérique.

L'évolution est bénigne mais les formes graves sont possibles surtout pour les femmes enceintes au 3e trimestre. B-Biologie: Identiques à l'HVA, l'insuffisance hépatique est rare. C-Diagnostique sérologique: Actuellement, il n'y a pas de test sérologique de dépistage. D-Prévention:

Pas de traitement curatif.

Mesures d'hygiène individuelle et collectives.

IV-L'HEPATITE VIRALE B ET D:

L'HVB est due à un virus à ADN enveloppé appelé particule de Dane.

La contamination est parentérale (par le sang ou un de ses dérivés) ou materno-fœtale en péri-natal (3e trimestre, accouchement et allaitement.)

Le virus est retrouvé dans la salive (lésions buccales) et dans les sécrétions génitales (MST.)

L'HVB est fréquente avec des ondes de haute prévalence (Afrique sub-saharienne), de moyenne prévalence (bassin méditerranéen) et de basse prévalence (Europe.)

A-Clinique: L'HVB est d'un extrême polymorphisme. Son expression dépend de l'état immunitaire du sujet. La forme aiguë commune est analogue à l'HVA:

L'incubation dure entre 1 et 6 mois.

La phase pré-ictérique: Peut durer jusqu'à 3 semaines. Les symptômes sont surtout marqués par une asthénie
physique, psychique et intellectuelle. 

La phase ictérique ressemble à celle de l'HVA avec arthralgies et urticaires.

L'évolution se fait spontanément vers la guérison, elle est cependant plus longue (4 à 8 semaines.) Elle peut aussi se faire vers la chronicité avec des formes graves fulminantes d'emblée ou secondairement aggravées (90% de mortalité) associant:

Un tableau d'encéphalopathie.

Un syndrome hémorragique cutanéo-muqueux.

Une hypoglycémie. B-Biologie: Elle est identique à l'HVA avec une augmentation extrême des Transaminases hépatiques. C-Diagnostic sérologique: Recherche les Antigènes HBou les Anticorps anti-HBC.

La présence d'IgM anti-HBC traduit une infection aiguë.

La présence d'AG HBE signe la croissance virale et la contagiosité.

La persistance de ces AG HBE signe l'aggravation.

La présence des AC anti-HBE signe la bonne évolution.

Les AC anti-HBne sont pas utilisés car ils apparaissent tardivement. Ils signent la guérison. D-Prévention:

Pas de traitement curatif pour les formes aiguës. Traitement symptomatique pour les formes graves. Bithérapie ou traitement par l'Interféron α après biopsie hépatique pour les formes chroniques.

Mesures d'hygiène et précaution.

Dépistage systématique des AG HBS pour tout don de sang.

Vaccinothérapie pour les personnes à risques (surtout hospitalier) en 3 inj. A 1 mois d'intervalle avec rappel à 1 an.

Pour L'HVD:

Elle est due à un virus à ARN qui devient pathogène lorsqu'il rencontre l'AG HBS (enveloppe) du virus B ou lorsqu'il y a surinfection.

Son diagnostic repose sur la recherche des IgM anti-HVD.

Il n'a pas de traitement curatif.

La prévention consiste à se protéger contre l'HVB.

V-L'HEPATITE VIRALE C:

Elle est due à un virus à ARN.

La contamination est identique à celle du virus B.

La transmission sexuelle et péri-natale est moins fréquente. A-Clinique:

L'incubation est en moyenne de 4 à 6 semaines.

L'ictère est retrouvé une fois sur 4. Le début est même asymptomatique ou peu symptomatique.

L'évolution se fait vers la chronicité dans 50% des cas. B-Biologie: Identique à celle de l'HVA avec des Transaminases augmentées pendant plus de 6 mois. C-Diagnostique sérologique: Il n'y a pas de test pour détecter les IgM anti-HVC. D-Prévention:

Pas de traitement curatif pour les formes aiguës. Bithérapie pour les formes chroniques.

Mesures d'hygiène.

2 comments :

  1. c'est vraiment intéressent merci..........

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  2. slt!
    le diagnostic de l'hépatite c est, contrairement à ce qui a était dit ici, SEROLOGIQUE !!!!!!!! (Ac anti-VHC)
    http://medecine.univ-lille2.fr/pedagogie/contenu/discipl/virologie/02-01le11hepatites.pdf (PAGE25)

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