jeudi 20 janvier 2000

L'ORGANISATION DE LA JUSTICE EN ALGÉRIE

L'ORGANISATION DE LA JUSTICE EN ALGÉRIE

I-DÉFINITION

Le droit est l'ensemble des règles, écrites (code pénale, code de la santé) et non-écrites (tradition), qui régissent une société pendant une période donnée. Ces règles sont sanctionnées par une organisation judiciaire bien définie.

II-SOURCES DU DROIT EN ALGÉRIE :

1-La loi: Prend naissance de la charte nationale et de la constitution. La constitution est votée par le peuple et répartie les fonctions politiques (politiques, exécutives et législatives.) La loi est d'abord, un projet proposé par le ministre au conseil du gouvernement qui va l'analyser en fonction de la vie
sociale, puis la transmettre à l'APN (avec ses 2 chambres) qui va encore l'analyser et enfin la voter. La loi fixe les grandes lignes tracées par la législation. Pour que cette loi soit applicable, il faut
1) La promulgation (signature) du projet par le président de la république. 2) La publication dans le journal officiel. 3) La loi sera applicable 24 heures après son arrivée au chef de daïra.

2-L'ordonnance: C'est un texte présidentiel, elle comprend 2 types
  • L'ordonnance législative: C'est un texte de loi, pris par le président de la république, lors de l'intersession des 2 chambres (période creuse, congé.)
  • L'ordonnance ordinaire: C'est un texte de loi, pris par le président de la république pour appliquer la loi après exécution par la chambre.
3- Le décret: Moins fort que l'ordonnance. C'est un texte pris par le président de la république pour exécuter une loi (direct) ou une ordonnance (indirect), n'ayant pas été exécutée avant, et peut avoir 2 portés
  • Une portée individuelle: Concerne les haut-responsables de la république (nomination.)
  • Une portée générale: Concernant l'ensemble des citoyens. 4-L'arrêté: Précise le décret. C'est un texte pris par le ministre, le wali, le président de l'APC, hiérarchisé (supérieur, moyen
et inférieur) pouvant être modifiés mais jamais annulés, et pouvant avoir une portée individuelle ou générale.
5-Le circulaire: Précise l'arrêté, c'est un texte pouvant être pris par le doyen de la faculté. 
6-Le coran: Appliqué en cas d'absence de textes écrits (mariage, divorce, héritage…) et faisant appel à la "Charia", selon l'art 01 du code civil (code de la famille de 1984 inspiré du coran.) 
7-Les coutumes et usages: Appliqués en l'absence de textes. 
8-La jurisprudence: C'est une pratique judiciaire prise par les magistrats, où des verdicts par arrêtés sont prononcés dans les différentes cours en cas de similarité d'affaires, donnant directement le même verdict (erreur médicale, jugement nécessite plusieurs audiences.) 
9-La doctrine: C'est un traité fait par les professeurs de droit ou les chercheurs. 

III-ORGANISATION DE LA JUSTICE EN ALGÉRIE

Elle est régie par une ordonnance de 1965 qui a été modifiée. Elle est basée sur l'unité de la juridiction : 
A-Le tribunal: Commun et unique dans chaque daïra. Il juge les affaires civiles et pénales (en dehors de crimes.) 1-Les affaires pénales: En cas d'infraction à la loi (acte interdit par un texte répressif, tel l'avortement criminel), commise par les particuliers, jugée par la section pénale.
1) La section contraventionnelle: Juge les affaires dont la peine va de 0 à 2 mois et l'amande de 200 à 2.000 DA. 
2) La section délictuelle: Juge les affaires dont la peine va de 2 mois à 5 ans. Cette section pénale est gérée par
  • Le procureur de la république = juge de parquet: Qui se déplace, fait des perquisitions et poursuit les délinquants et les prisonniers.
  • Le juge d'instruction = juge de siège: Qui s'instruit de l'affaire et oriente la peine.
  • Le juge des mineurs = juge de siège. 2-Les affaires civiles: En cas d'affaires entre les gens (mariages, divorce, héritage…) et opposant les particuliers. Et sert
également à orienter les affaires civiles qui dérivent vers l'affaire pénale (héritage, cause de meurtre…), dont la décision doit être prise en urgence. Cette section civile est gérée par
  • Les greffes ou secrétaires: Assurant le planning aux juges, la convocation des victimes. C'est une administration chargée du fonctionnement des tribunaux.
  • Le juge d'instruction = juge de siège.
B- La cours de cassation: Présente dans chaque wilaya, s'occupant à juger les affaires déjà jugées par les tribunaux dont une partie n'accepte pas le jugement (cassation.) Cette cours prend une décision, affirmant ou infirmant la décision du tribunal. Elle est gérée par • 3 magistrats ou conseillés (juges d'instructions.) Elle prend 2 aspects:
1) Aspect pénal: Représenté par le procureur général (magistrat de parquet) qui représente le ministère de la justice au niveau de la wilaya. Il comprend 3 chambres
1 La chambre d'accusation: Où le juge d'instruction interroge les criminels.
2 La chambre délictuelle: Juge les affaires déjà jugées après refus d'une partie intéressée.
3 Le tribunal criminel: Juge les crimes dont la peine va de 10 à 20 ans. Il est formé par 2 sessions, chacune faite de
3 magistrats. 2 jurys (5 citoyens au tirage au sort.)
2) Aspect civil: Juge les affaires civiles déjà jugées par le tribunal. Elle est gérée par
Des greffes (administrativement.)
C-La cours suprême: C'est la juridiction supérieure du pays. Elle comprend un procureur général (ministère publique) adjoint et président de la cour. Elle unifie les jurisprudences et applique la loi à la lettre sur l'affaire (sans juger le verdict déjà fait.)

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