La Médecine révolutionnée pendant l'émergence de l'Islam

La médecine pendant l’âge d’or de l’islam a connu une grande révolution grâce a plusieurs savants de renommé et des médecins chevronnés et innovants. Il est admis que le 1er médecin de l’islam est Le Prophète Mohamed lui-même (que la paix soit sur lui ainsi que tous les autres prophètes). Il était le 1er à dire que pour chaque maladie, il y a un remède.

Dans plusieurs textes reportés de lui il dit:

« Il n'y a pas de maladie que Dieu ait créée, exceptée celle pour laquelle il a aussi créé le traitement correspondant. »

« Faites usage des traitements médicaux, car Dieu n'a créé aucune maladie sans prévoir un remède pour elle, à l'exception d'une seule maladie, la vieillesse. »

« Dieu vous envoie à la fois la maladie et la guérison, et il a prévu un remède pour chaque maladie, aussi soignez vous avec des médicaments. »

Le prophète Mohamed a plusieurs conseils bien médicaux basés sur la prévention comme la diététique : « Nous sommes un peuple qui ne mange que lorsqu'il a faim et lorsque nous mangeons, nous évitons les excès. ». Ou: «L'estomac est le siège du mal.» faisant allusion à ce qu'on mange est l'origine de plusieurs maladies. Il est connu que l'islam interdit la consommation de l'alcool, du porc, et des animaux non égorgés. Aujourd’hui toutes ces interdictions ont leurs explications scientifiques. Aussi le jeûne a pleins de vertus connus de nos jours, le prophète Mohamed disait: «Jeûnez vous acquérez santé!». La prière a aussi beaucoup de bienfaits sur la santé, on sait bien que la paix de l'esprit et la quiétude de la pensée que procure la prière renforce le system immunitaire, à défaut, les maladies psychosomatiques se déclareront. Aussi l'Islam s'interesse à la propreté du corps et du milieu dans lequel on vit, le prophete mohamed disait: «La propreté fait partie de la croyance. (en dieu)», il est bien connu que les musulmans se lavent 5 fois par jour pour prier, ou pour entrer dans les lieux saints.

Le prophète Mohammed incita les musulmans à s'instruire et à chercher le savoir et ce, quelque soit les difficultés qui font face. Il dit: «Demandez le savoir ne fût-ce en Chine ! », mais surtout il dit: «Cherchez le savoir du berceau à la tombe.» et aussi «Le meilleur parmi vous est celui qui apprend et fait apprendre.»

Ceci à encouragé les 1ers musulmans à entreprendre les recherches médicales et à chercher le remède pour toutes les maladies qu’ils connaissaient. Un véritable dynamisme scientifique est créé partout où l’islam arrive.

La traduction des anciennes écritures médicales s’active notamment celle de Galien et Hippocrate, surtout pendant la période des Califes Abbassides qui encourageaient la traduction des livres au point de payer le poids de chaque livre nouvellement traduit en or !

Les musulmans ont traduit d’une façon méthodique les anciennes connaissances grecques, indiennes et perses dans des encyclopédies et des résumés bien clairs et organisés.
C’est grâce aux traductions arabes que l’occident à découvert les travaux de Galien et d’Hippocrate entre autres ! Tout cela permis aux musulmans de s’attribuer une base solide, mais les médecins musulmans ne se sont pas contentés à la traduction aveugle des écritures grecques, ils traduisaient et en même temps analysaient et vérifiaient la validité des données traduites.

Al-Razi qui est un grand médecin musulman a écrit un livre intitulé « Doutes sur Galien » ! Il y critiquait la théorie de Galien selon laquelle dans le corps humain existent quatre humeurs (substances liquides) dont l’équilibre entre elles assurait la santé et la température stable du corps. Al-Razi (connu sous le nom de Rhazes) était le 1er à démontrer expérimentalement que la théorie de Galien est fausse.

Rhazes (de son vrai nom Al-Razi) examinant un malade.

Peu de temps passa avant que les médecins musulmans n’apportèrent eux-mêmes leurs propres découvertes et leurs avancées majeures dans le domaine de la médecine comme dans tous les domaines de la science. La médecine musulmane a désormais atteint son sommet, c'était entre 750 et 850.

Dés lors, les médecins musulmans ont commencé à instaurer des hôpitaux dans le sens moderne du terme, contrairement aux anciens temples de sommeil, hospices, asiles, lazarets et léproseries qui été conçus pour plus isoler le malade que de lui offrir un soin.

Les 1ers hôpitaux à l’époque de l’islam étaient pour la 1ere fois de véritables établissements où les malades sont accueillis, et pris en charge par un personnel qualifié composé de médecins, infirmières et pharmaciens pour espérer obtenir une guérison complète.

Les médecins musulmans étaient aussi les 1ers à mettre en place des hôpitaux psychiatriques après que les malades mentaux étaient partout crus comme hantés, chassés et tués. La 1ere psychiatrie jamais construite a vu le jour au Caire.

Des écoles de médecine sont construites et des universités délivrèrent les diplômes. Le 1er hôpital de Paris appelé « Les Quinze-vingts » était bâti par Louis IX qu’après son retour de la Septième Croisade entre 1254 et 1260, inspiré des hôpitaux musulmans du Moyen-Orient.

Les médecins musulmans ont décelé beaucoup de réalités scientifiques entre autres la nature contagieuse de certaines maladies dues à certaines particules invisibles ! Ils ont aussi réussi à guérir plusieurs maladies avec des techniques très avancées comparées au moment où elles étaient utilisées en Europe que bien tardivement. En fait, les médecins musulmans opéraient déjà la cataracte avec des aiguilles creuses 1000 ans avant que les 1er européens n’aient osé une telle intervention ! (dans l'image à côté: Les outils innovés par les 1ers médecins musulmans).

Les hôpitaux musulmans étaient dotés d’une loi interne. Une éthique médicale bien avancée y était adoptée. Les médecins musulmans traitaient d’une façon égale les malades de toutes religions et de toutes ethnies, et de n’importe quel niveau social. Les règles de l’éthique médicale ont été fixées pour la 1ere fois au IXème siècle par Is’haq Ali ibn Rahawi dans son traité : « Adab Al-Tabib – أدب الطـــبـيـــب » (Conduite du médecin).

Une autre caractéristique bien notable des hôpitaux musulmans médiévaux, c’est la présence féminine au sein de l’hôpital, contrairement aux temples de guérison occidentaux du Moyen-âge ou de l’antiquité. Les femmes travaillèrent beaucoup plus comme infirmières.

Mais aussi les toutes 1eres doctoresses ou « femmes médecins » ont exercé dans les hôpitaux du monde musulman, comme les toutes 1ere femmes chirurgiennes mentionnées pour la 1ere fois au XVeme siècle.

Toutes ces réalités ne laissent aucun doute sur la participation active de la civilisation musulmane dans le progrès que nous vivons nos jours; ce dernier n'est pas evidemment le fruit de la civilisation musulmane à elle seule, mais la synthèse de toute une pensée humaine à travers les siecles les plus éloignés. Mais se rappeler du passé avec nostalgie n’est pas le meilleur choix, il faut renouer avec le progres pour rendre au moins hommage aux grands hommes de la science et de la médecine. Je vous en parlerai dans un prochain article.